07/06/2011

Groupe de travail pour la gestion du marais de Pen mané

Y’a de la vie dans le marais de Pen Mané à Locmiquélic !

Groupe de travail gestion du marais de Pen ManéComme chaque année, un groupe de travail s’est réuni pour affiner la gestion du marais de Pen mané. Commune de Locmiquélic, Conservatoire du littoral, Cap l'Orient agglomération, Opérateur Natura2000,  association Bretagne vivante, Observatoire du plancton et association de Chasse maritime sont allés sur le terrain après une réunion en mairie.

Le bilan de l’année 2010 est très positif. Cet été, l’équipe de baguage de Bretagne vivante a de nouveau croisé le phragmite aquatique, espèce menacée de disparition et présente dans les marais lors de sa halte migratoire sur le marais de Pen Mané au cours de leur périple vers l’Afrique. Six petits passereaux polonais ont pu être capturés et relâchés. D’autres passereaux très intéressants ont également pu être identifiés comme la panure à moustache, la locustelle luscinoïde ou la jolie gorgebleue à miroir. Le marais est également un lieu propice à la reproduction d’espèces emblématiques comme l’échasse blanche, le vanneau.

Plusieurs actions se poursuivent en faveur du phragmite mais aussi d’un grand nombre d’oiseaux protégés par la directive européenne Natura 2000.

Depuis, le 1er janvier 2011, Christian Danilo est garde du Conservatoire du littoral pour la Commune de Locmiquélic. C’est lui qui s’assure au quotidien que tout ce passe bien sur le marais de Pen mané et qui gère les niveaux d’eau. Dans le document d’objectifs du site Natura 2000 « Rade de Lorient », les niveaux d’eau à maintenir ont été définis mois par mois et a une grande importance. Le niveau est actuellement assez haut afin de protéger les nids de la prédation par les carnivores. Il sera baissé au plus bas en août après la reproduction (marais presque à sec) pour permettre aux salicornes de fructifier, et pourra ensuite remonter doucement au mois d’octobre. Au mois de novembre, le marais pourra se remplir pour atteindre une côte élevée (grande surface en eau).

Les membres du chantier "Nature et patrimoine" ont de nouveau réalisé des travaux sur le site. Ils ont coupé et brûlé les plumeaux d’herbe de la pampa pour éviter la dissémination des graines de cette espèce invasive (= espèce exotique trop envahissante). Certains pieds ont été tronçonnés et bâchés pour empêcher les repousses. Vous pouvez aussi agir sur vos herbes de la pampa qui menacent les milieux naturels bretons en coupant les plumeaux. Le baccharis, espèce invasive également, a largement régressé depuis les interventions des années précédentes. Le travail pour éliminer ces plants est de moins en moins important chaque année et l’arrachage de jeunes pousses a été suffisant.

Afin de favoriser une roselière diversifiée et les prés salés, réfectoire favori du phragmite aquatique, la fauche annuelle avec exportation des roseaux a été reconduite début octobre. Les roseaux broyés ont servi de paillage pour les parterres de fleurs.

Toutes ces opérations réussies ont été menées fidèlement au document d'objectif Natura 2000 et permettent de mieux préserver ces milieux et la faune qui y demeure.